L’hydrogène : comment l’acheminer jusqu’aux aéroports franciliens ?

Le groupe ADP et GRTgaz réfléchissent coinjointement aux moyens d'acheminement de l'hydrogène sur les aéroports Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly.

L’hydrogène est au cœur des débats actuels comme en témoignent les Rencontres Roissy Meaux Aéropole du 17 octobre ayant rassemblé plus de 1 200 professionnels. Parmi les sujets des tables rondes, la thématique aviation a réuni des acteurs de l’aéronautique et de l’aéroportuaire engageant un dialogue fondamental sur l’hydrogène dans le secteur.

A la suite de ce colloque, GRTgaz, l’opérateur gazier, et ADP, le gestionnaire des aéroports franciliens ont ainsi annoncé le lancement d’une étude d’un an sur l’approvisionnement de l’hydrogène sur les plateformes aéroportuaires. En effet, avant de faire voler des avions à hydrogène, des enjeux financiers et techniques doivent être appréhendés afin de « définir le moyen le plus efficace et compétitif d’acheminer ce carburant alternatif ».

Avec cette étude, le groupe ADP souhaite aligner son calendrier à celui indiqué par Airbus qui prévoit la mise en service d’un avion à hydrogène en 2027. Si cette échéance apparaît comme clé pour la compétitivité des aéroports franciliens, le gestionnaire a aussi des intérêts propres à l’exploitation d’hydrogène, afin de viser la décarbonation et l’innovation de ses plateformes notamment (engins à hydrogène d’assistance en escale, planches d’accueil pour les constructeurs d’aviation légère).

Hormis la redéfinition des besoins (déjà estimés à plus de 1000 tonnes par jour pour les deux aéroports), cette étude va définir les moyens techniques liés à ce nouveau carburant.

• La forme de l’hydrogène : celui-ci sera produit et acheminé sous frome gazeuse jusqu’à l’aéroport où la liquéfaction nécessaire à l’alimentation des avions sera réalisée
• Les réseaux : en optant pour une production externe, des réseaux complets d’acheminement seront nécessaires pour les besoins. Des interconnexions sont envisagées sur divers réseaux afin de bénéficier d’un hydrogène constant et compétitif gi. La présente étude doit déterminer la meilleure option d’acheminement : canalisations existantes ou création de nouveaux réseaux.
• Les équipements et le foncier. L’hydrogène va nécessiter des aménagements : tout d’abord des infrastructures de stockage mais aussi de liquéfaction devront être installées, le tout représentant 20 hectares tandis que les électrolyseurs occuperont 5 hectares.

Cette étude est la première initiative française d’intégration technique de l’hydrogène sur les plateformes aéroportuaires, elle marque ainsi un tournant pour l’hydrogène et l’aviation de demain.

En savoir plus : Comment ADP et GRTgaz comptent alimenter les aéroports Roissy et Orly en hydrogène (usinenouvelle.com)