Adoption du SDRIF-E : quels objectifs pour la Seine-et-Marne ?

Le 25/06/2025

Adoption du SDRIF-E : quels objectifs pour la Seine-et-Marne ?

Le nouveau Schéma Directeur de la Région Île-de-France Environnemental (SDRIF-E), document d’urbanisme stratégique à l’échelle régionale, a été adopté par décret le 10 juin 2025. Pensé pour maîtriser la croissance urbaine et démographique et organiser l’aménagement du territoire, dans le respect des grands équilibres environnementaux, il fixe le cap à l’horizon 2040. Sobriété foncière, transition énergétique, réindustrialisation, mobilités durables : autant de priorités dans lesquelles la Seine-et-Marne occupe une place clé.

 

Une région sobre : vers le Zéro Artificialisation Nette

La sobriété foncière est l’un des piliers du SDRIF-E. L’objectif est de réduire de manière significative la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers pour atteindre le Zéro Artificialisation Nette (ZAN) à l’horizon 2050. La trajectoire prévoit une réduction du rythme annuel moyen de la consommation foncière de 176 hectares par décennie (par rapport à une moyenne actuelle de 774 ha/an, soit 596 ha entre 2021 et 2031, puis 418 hectares entre 2031 et 2041, mais avec des efforts plus importants à partir de 2041, soit une réduction de 240 hectares par an). Pour y parvenir, le SDRIF-E privilégie le renouvellement urbain et la réhabilitation des friches. Les extensions urbaines ne seront autorisées qu’en cas de justification forte, avec des exigences élevées d’intensité et de qualité urbaine.

En Seine-et-Marne, département le plus vaste et le plus rural d’Île-de-France, cet objectif est particulièrement structurant. Le territoire, avec ses vastes espaces naturels, ses zones agricoles et ses secteurs urbanisés en mutation, est directement concerné. Les projets d’urbanisation devront être justifiés, compacts et exemplaires en matière de qualité urbaine et environnementale.

Au-delà du foncier, la sobriété s'étend à la gestion des ressources : énergie, eau, matériaux. La Seine-et-Marne peut devenir un territoire moteur dans le développement de l’économie circulaire, la valorisation des déchets, le réemploi des matériaux de construction, ainsi que dans la production locale d’énergies renouvelables. C’est notamment un enjeu pour les filières industrielles et logistiques implantées sur le territoire.

 

Renforcer les bassins de vie : une priorité pour l’équilibre régional

Le deuxième grand principe du SDRIF-E, le polycentrisme, vise à rompre avec le déséquilibre historique entre Paris et sa périphérie. L’objectif est de créer de nouvelles centralités (comprenant logements, emplois, services, activités et espaces verts/naturels) pour réduire les inégalités territoriales. A ce titre, le schéma prévoit la création de 27 centralités et 117 polarités, réparties dans l’ensemble de la région, pour constituer une « région des 20 minutes ». La mise en service du Grand Paris Express et le développement de mobilités décarbonées jouent un rôle clé dans cette nouvelle organisation spatiale.

La Seine-et-Marne doit renforcer ses bassins de vie avec l’accès aux emplois, aux services, aux logements. Des villes comme Meaux, Melun, Nemours, Coulommiers, Montereau-Fault-Yonne ou Provins sont identifiées comme des pôles de développement pour renforcer le polycentrisme régional.

 

Cinq priorités structurantes pour le SDRIF-E

 

Préservation et valorisation des espaces naturels

Avec 50 % du territoire constitué d’espaces agricoles, forestiers et naturels, la Seine-et-Marne est un acteur majeur des ambitions environnementales régionales. La protection des forêts (Fontainebleau, Sénart…), le déploiement des trames écologiques (vertes, bleues, noires et blanches), et la création attendue d’un deuxième Parc Naturel Régional (Brie et Deux Morin) renforcent ce rôle stratégique.

 

Souveraineté alimentaire et énergétique

Le SDRIF-E sanctuarise 38 000 hectares de terres agricoles, en cohérence avec l’enjeu de souveraineté alimentaire. La Seine-et-Marne, premier département agricole d’Île-de-France, est directement concernée.

Côté énergie, la trajectoire vise 100 % d’énergie décarbonée en 2050, avec des leviers locaux tels que le solaire, le gaz renouvelable (méthanisation) ou la récupération de chaleur fatale issues des activités économiques (entreprises industrielles, data centers…).

 

Réindustrialisation et optimisation foncière

La réindustrialisation francilienne passe par la modernisation et le développement des zones d’activités, avec 27 000 hectares réservés aux activités productives (dont 14 500 hectares pour l’industrie stratégique).

En Seine-et-Marne, plus de 1 100 hectares sont sanctuarisés pour le développement d’activités industrielles d’intérêt régional. Trois pôles stratégiques sont identifiés à l’échelle départementale (cf carte n°2 du SDRIF-E : Développer l’indépendance productive régionale) :

  • Le secteur de Bussy Saint-Georges et la zone de La Rucherie (près de 75 hectares),
  • Le secteur de Val Bréon, pour des activités de logistique en appui de l’industrie (60 hectares)
  • Le secteur de Villaroche, pôle aéronautique et technologique, avec 160 hectares disponibles.

D’autres secteurs du territoire sont sanctuarisés pour de l’urbanisation préférentielle (avec la possibilité de développer des activités économiques) : le secteur de Fouju et la ZAC des Bordes avec notamment un projet de data center sur une superficie de 70 hectares, le secteur de Lizy-sur-Ourcq avec 57 hectares de terrains urbanisables sur la ZAE des Effaneaux, le secteur de Saint-Pathus sur la ZA de Noëfort(10 hectares).

Ces projets contribueront à renforcer la souveraineté industrielle, à créer de l’emploi local, tout en limitant l’étalement urbain par une meilleure utilisation des fonciers existants.

 

Mobilités durables : des projets concrets

Le Grand Paris Express (arrivée à Champs-sur-Marne et Le Mesnil-Amelot), le prolongement du RER E, ou encore le développement du réseau de pistes cyclables et de solutions de mobilité partagée (covoiturage, hubs multimodaux) doivent permettre de réduire la dépendance à la voiture individuelle et d’améliorer l’accessibilité au sein du département.

 

Logement et cadre de vie

Avec un objectif de 70 000 logements par an, le SDRIF-E privilégie la rénovation du bâti existant, la transformation des bureaux vacants en logements, la mixité sociale et la qualité des espaces publics. Pour la Seine-et-Marne, il s’agit de répondre à la forte demande en logements, tout en maîtrisant la consommation foncière et en améliorant l’attractivité résidentielle, notamment dans les centralités en développement.

Pour aller plus loin : SDRIF-E 2040 - Institut Paris Région

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